Fin de France Inter en grandes ondes le 31/12/2016

L’année 2017 va démarrer avec un deuil à faire pour les amateurs de radio… Au 31 décembre 2016 à minuit, France Inter cessera définitivement sa diffusion en grandes ondes sur la fréquence 162 kHz, mettant ainsi un terme à une diffusion active depuis plus de 70 ans. Cela marque également la disparition complète de Radio France sur les anciennes ondes ; l’ensemble des émetteurs ondes moyennes du service public ayant été arrêtés la nuit du 31 décembre 2015. Cela marque également la fin de la météo marine sur les ondes de la radio publique, qui était diffusée en décrochage. Une page de l’histoire de la radio qui se tourne… A noter que Bretagne 5, dernière radio française présente sur ondes moyennes, continuera à proposer un bulletin quotidien. Jusqu’en 2010, la fréquence diffusait également un multiplex football, déplacé depuis sur France Info.

inter01Cet arrêt devrait permettre à Radio France de faire 13 millions d’euros d’économie. Depuis mi-décembre, un message est diffusé toutes les heures à :30 sur la fréquence grandes ondes pour inviter les auditeurs à écouter désormais France Inter en FM, ou via internet et les applications portables. Il est vrai que France Inter couvre en FM la majeure partie de la France, mais il reste environ 3% de zones ou la FM passe très mal, sans compter les zones frontalières ou les grandes ondes passent bien, voire même au-delà, ce qui était idéal pour les personnes en déplacement, notamment les routiers. Même dilemme pour internet et les réseaux 4G qui ne passent pas aisément partout, d’autant que, contrairement au hertzien, l’écoute en streaming n’est pas anonyme… L’écoute de France Inter risque donc d’être difficile pour les personnes vivant dans des zones « isolées ». Charline Vanhoenacker, animatrice de « Si tu écoutes, j’annule tout » sur cette même antenne, avait exprimée son interrogation via une lettre ouverte dans Télérama.

Annonce diffusée toutes les heures sur France Inter Grandes Ondes (enregistrement par Hed’ de radioscope.fr)
(crédit photo : http://tvignaud.pagesperso-orange.fr)

Que va t-il donc advenir du 162 kHz et de l’émetteur d’Allouis en 2017 ? Outre la diffusion radio, cette fréquence est également utilisée depuis 1977 pour la transmission d’un signal horaire de référence élaboré à partir d’horloges atomiques. Un signal qui est inaudible, mais qui permet de fournir l’heure légale et précise aux appareils appropriés. Les horloges de collectivités publiques, de panneaux d’informations, des systèmes de commandes de l’éclairage public, ou encore celles de la SNCF et des Aéroports de Paris utilisent ce signal, soit plus de 200 000 horloges en France. Ce signal devrait être maintenu à la demande du gouvernement, qui a missionné l’ANFR (l’Agence Nationale des Fréquences) pour réaliser des tests début 2017 avec la collaboration de TDF, la CFHM (Chambre française de l’horlogerie et des microtechniques), ainsi que les utilisateurs du signal horaire.

D’autre part, concernant la diffusion radio, suite à la demande d’abandon de Radio France, le CSA a ainsi retiré l’usage de la fréquence grandes ondes à France Inter. Mais le Conseil ne compte pas abandonner immédiatement cette fréquence, et, avant d’envisager un appel à candidatures pour le 162 kHz, le CSA a lancé sur son site un appel à manifestation d’intérêt, afin de savoir notamment s’il y aurait de potentiels éditeurs intéressés par une diffusion grandes ondes, tout en prenant en compte les conditions techniques qu’imposent cette diffusion, et ce que cette diffusion pourrait leur apporter, selon eux.

Le formulaire est disponible par ici. Les réponses doivent parvenir au CSA avant le 16 janvier 2017.

7 réflexions au sujet de “Fin de France Inter en grandes ondes le 31/12/2016”

  1. Bonjour,
    Abandonner ces fréquences n’est pas un bon choix, vous allez perdre de l’écoute dans les pays limitrophes européens.
    J’habite dans le nord de la Belgique, et j’écoutais France inter tous les matins en Grandes Ondes, avec un simple transistor, et avec un confort d’écoute plus que suffisant pour l’info.
    A présent il faudra faire appel à une technologie fragile et compliquée (stream internet), dont je me passerai bien dans ma salle de bain, cuisine ou en bricolant.
    Je vais me rabattre sur Europe ou RTL qui continuent sur ces fréquences.

    Répondre
  2. Ne pouvant capter la FM et après de nombreux contacts avec le médiateur de FRANCE INTER et du CSA il semble qu’il n’y ait rien à faire, l’ETAT abandonne son rôle de SERVICE PUBLIC mais ne baisse en rien la partie redevance comprise dans les impôts.
    Cherchez l’erreur ?
    Enfin nous serons privés de notre radio favorite !

    Répondre
  3. Nous écoutons France inter te la journée France musique et fce culture on est âgés et ne savons pas ce qü’il faut faire pour les retrouver. Quelqu’un pourrait-il nous renseigner. Merci

    Répondre
    • Etant en Belgique (Liège), il ne reste plus qu’internet, mais technologie trop lourde au saut du lit ou dans ma salle de bain, donc on oublie.
      J’ai basculé mes radios sur europe1 et RTL qui continuent leurs émissions en GO. Le niveau qualitatif est moindre que France inter, mais bon…
      Vous avez oublié de préciser ou vous vous trouvez. Si vous êtes en France dans une zone couverte par leurs fréquences FM, tout n’est pas perdu.

      Répondre
  4. C’est, une fois de plus, un morceau du service public qui nous est ôté. A qui va profiter cette économie de 13 millions ? Combien de suppressions d’emplois?
    Encore une décision prise sans concertation, sans dialogue, on se moque complètement des auditeurs de France Inter.
    J’écouterai dorénavant une autre station de radio.
    Adieu France Inter « boboland »

    Répondre
  5. Je croyais que radio France etait un service public ?
    On nous propose:
    La FM que je ne reçois pas
    La réception via Internet : pour les privilégiés
    Pourquoi 2 sortes de citoyens ?

    Répondre
    • Zone rurale, continuité sur autoroute, écoute depuis l’étranger, service public détruit, aucune information préalable ni concertation … SCANDALEUX.

      Répondre

Laisser un commentaire