Les radios du SIRTI veulent 1000 fréquences, dont celles du Mouv’

SIRTI

Après qu’Arthur ait annoncé vouloir une fusion de Ouï FM avec Le Mouv’, la radio rock a voulu relancer le débat sur la répartition des fréquences en France. Si cette fusion n’est plus d’actualité maintenant (Arthur l’ayant confirmé dans une interview après refus de Radio France), le SIRTI (Syndicat Interprofessionnel des Radios et Télévisions Indépendantes) s’en mêle. Les 150 radios membres du syndicat demandent à obtenir 1000 fréquences pour pouvoir de développer, avec dans le lot, les 32 fréquences du Mouv’.

« Nos PME sont interdites de développement car on leur refuse les fréquences FM indispensables à leur existence. Pourtant 1.000 fréquences pourraient être attribuées à plus de 150 radios indépendantes, qui ensemble réunissent jusqu’à 10 millions d’auditeurs par jour. Ces fréquences sont aujourd’hui gaspillées dans des usages inutiles ou coûteux, ou laissées en jachère alors que leur existence est connue de tous. » explique le SIRTI, qui veut également récupérer l’ensemble des fréquences du Mouv’, dont ils remettent cause l’utilité, à cause de ses faibles audiences et son coût ; d’après le syndicat, la station jeune de Radio France a « englouti » 300 millions d’euros pour moins de 150 000 auditeurs par jour. « Nous invitons le gouvernement à aller jusqu’au bout du raisonnement initié sur le Mouv’. Jean-Luc Hees (président de Radio France) a lui-même estimé qu’elle ne marchait pas ». Le SIRTI a également demandé au CSA un audit indépendant pour mesurer les fréquences doubles, triples et quadruples des stations de Radio France dans plusieurs villes. Une affaire qui ne devrait pas plaire à Radio France, Jean-Luc Hees et Joël Ronez (nouveau patron du Mouv’) ayant déja fait comprendre qu’il n’était pas question d’abandonner la petite dernière du service public, actuellement en plein chantier.

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Lors du grand plan FM de 2006, le CSA avait attribué près de 1000 nouvelles fréquences aux grands groupes privés nationaux contre moins de 300 pour les radios indépendantes, selon Mathieu Quétel, qui fait partie des dirigeants du SIRTI. « Nos compétiteurs sont désormais aussi devenus des télés alors que les  radios indépendantes sont restées pure players ».

D’autre part, Philippe Gault, autre dirigeant du SIRTI, s’est fermement opposé à l’autorisation d’ouvrir la publicité télé à la grande distribution pour annoncer leurs promotions, estimant que « cela mettrait une terme à l’existence de radios indépendantes » car 50% de leurs recettes publicitaires viennent des promotions de la distribution.

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