Ce lundi, la direction d’Europe 1 a annoncé aux représentants du personnel l’ouverture de discussions pour négocier une rupture conventionnelle collective qui concernera la suppression de 40 poste sur les 330 que compte la radio, et qui concerne en grande partie la rédaction et les équipes techniques, et qui aurait lieu en juin, avant la fin de saison. La faute à des résultats déficitaires et des revenus publicitaires en baisse dues notamment à la crise sanitaire, selon la direction, et ce malgré un travail engagé depuis 2 ans sur la grille d’Europe 1.
Constance Benqué, directrice d’Europe 1, a toutefois assuré vouloir procéder à des départs volontaires. Mais ce discours ne passe pas auprès de l’intersyndicale (SNJ, CGT, CFTC et FO) qui dénonce dans un communiqué la gouvernance « délétère » du propriétaire, Lagardère, qu’ils accusent d’entretenir un flou sur l’avenir du groupe et de la station ; « Tailler dans les effectifs, c’est se priver d’une partie des forces vives qui fabriquent l’antenne au quotidien. Avec 40 salariés en moins, la radio pourra-t-elle continuer à couvrir l’actualité comme elle le fait aujourd’hui ? ». Europe 1 a aussi souffert d’un changement de direction et de grilles trop régulièrement en si peu d’années, qui ont déstabilisé son audience.
Certains salariés s’interrogent sur cette restructuration qui arrive peu de temps après la rumeur de vente d’Europe 1 à Vincent Bolloré, qui convoite le rachat de la station. Pour l’heure, s’il y a bien eu des négociations, rien n’est acté et la vente est laissée en suspens, Arnaud Lagardère ayant déclaré il y a un mois n’avoir pris aucune décision.