La vieille affaire du « FunGate » a désormais sa conclusion : Fun Radio est condamnée par le tribunal de commerce à une amende de 10,3 millions d’euros de dommages et intérêts au groupe NRJ.
Rappel des faits : en 2015, NRJ accusait sa rivale de fraude sur les audiences. Cela suite à des incitations à l’antenne de Bruno Guillon, dans sa matinale, à répondre qu’ils écoutent Fun Radio toute la journée lorsqu’ils étaient contactés par un des sondeurs de Médiamétrie. Chose qui aurait permis à Fun Radio de réaliser un record historique d’audience début 2016, et que NRJ qualifiait de « concurrence déloyale » et de « pratique frauduleuse » qui auraient eu un impact sur les revenus financiers, au détriment des radios du groupe NRJ. Suite à cette plainte, Fun Radio avait été retirée provisoirement des sondages Médiamétrie qui ont suivi.
Pour Fun Radio, ces messages n’étaient prononcés à l’antenne que sur un « ton humoristique et spontané », « sans aucune intention de manipuler les résultats d’audience, dans le sillage d’une pratique de marché qui était largement répandue sur le marché de la radio à l’époque des faits ». Les autres groupes privés concurrents s’étaient joints à NRJ dans la plainte, et se sont ensuite désistés au cours de la procédure, selon les Echos.
Dans un communiqué, Fun Radio conteste ce jugement, et étudie la possibilité de faire appel. Le Groupe M6 a précisé que les conséquences financières seront prise en charge par RTL Group, M6 ayant racheté le pôle radio de RTL France (incluant Fun Radio) fin 2017, soit bien après l’affaire.