Beur FM est-elle en danger ? La radio franco-maghrébine, « née du mouvement social » selon son président Nacer Kettane, souffre de problèmes financiers depuis longtemps.
La station ne peut payer l’ensemble de ses émetteurs, et coupe la diffusion de plusieurs de ses fréquences temporairement. Sont concernés : Aix-en-Provence, Alès, Carcassonne, Creil, Grenoble, Le Mans, Mantes-la-Jolie, Saint-Etienne, et Troyes. Soit environ un tiers de l’ensemble de ses fréquences. La fréquence toulousaine avait aussi émis du vide pendant plusieurs mois. Ce procédé est une manière de faire des économies pour Beur FM ; la station a conclu un accord avec TDF et d’autres prestataires pour n’avoir à payer que ses arriérés lors de coupures de TDF, qui ne leur facture rien à ce moment là. Seulement, le CSA ne semble pas accepter cela, puisqu’ils ont mis en demeure la société Aime C2 (qui gère Beur FM) de réemettre sur ces fréquences.
Ainsi, Beur FM a fait le choix de n’émettre que quelques mois par an dans plusieures villes pour faire des économies. Un choix assez insolite et risqué pour la station, qui risque de perdre des auditeurs ne comprenant pas la situation en allumant leur radio, et des annonceurs. La meilleure décision ne serait-elle pas de rendre quelques fréquences, à l’instar de Radio Orient ou de Radio Classique ? Pour rappel, Beur FM avait déjà rendue sa fréquence ondes moyennes de Perpignan en 2009.
Source : L’Expression