C’est un nom qui parlera forcément aux auditeurs fidèles de Nova dans les années 2000. Olivier Schmitt nous a quittés le 4 juin dernier. Il était aussi connu sous le surnom de « Schmitto ».
Journaliste décalé et underground, sa carrière radio avait démarré sur Radio FG à la fin des années 90. Il était aux commandes des matinales de la radio électro avec « Get Up », accompagné de Thomas Plessis et de Xavier Faltot, qui suivait l’actualité culturelle du tout-Paris et l’émergence de la French Touch. Il était aussi passé ensuite par Fun TV, et découvre la réalisation et le montage en travaillant sur la toute jeune chaîne Game One.
En 2001, Arte le recrute comme journaliste pour son émission « Tracks » dédiée aux cultures underground, et signe plusieurs reportages sur la street-culture et les scènes musicales américaines.
En 2003, Marc-Alexandre Millanvoye, qui était directeur antenne à Nova de 2000 jusqu’à sa mort le 1er janvier 2005, le recrute, et le fait participer à son émission « Les 20 minutes les plus chères de la bande FM » où il réalise des portraits. Il se chargera également d’un agenda culturel quotidien. Ses années Nova lui ont permis d’approfondir sa culture de l’underground et de retrouver le plaisir de s’éclater au micro.
En 2008, estimant que Nova commençait à perdre de son esprit avec la mort de Marc-Alexandre Millanvoye puis celle de son fondateur Jean-François Bizot, décide de quitter la station pour poursuivre ses aventures et reportages sur le web, notamment sur le site « Street Tease », et publie un livre autour de la Californie : « Ocean Bitch ! ». Il fera cependant un retour à la rentrée 2010 sur Nova avec « Le cabinet médical » chaque vendredi soir, en parallèle à des chroniques sur France Culture dans « Le renDez-vous » de Laurent Goumarre.
En 2013, il rejoint la plateforme internet du Mouv’ en plein développement de contenus inédits, avec un format court nommé « Pire ». Il s’agissait d’aborder l’actu du web de manière très décalée, avec une forte présence de la culture même.
Depuis 2015, il travaillait pour Ubisoft en fournissant de quoi inspirer les équipes de développeurs de jeux comme Far Cry ou Watch Dogs, à travers des voyages effectués à Londres, Washington ou San Francisco.