Situation compliquée pour Bretagne 5… La toute jeune radio régionale diffusée sur ondes moyennes est dans un bras de fer juridique avec le FSER (Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique) qui exige de la radio associative un remboursement de 16 000 €, somme versée aux radios lors de leur création, à cause d’un retard d’envoi des justificatifs.
Un oubli de la part de l’équipe de la radio, arrivé à une période ou la présidente de Bretagne 5, Nathalie Villalon, venait de perdre son père. Pour le FSER, l’objectif est de soutenir les radios, mais elles doivent indiquer comment l’argent est utilisé, étant donné qu’il s’agit d’argent public. « Dans cette affaire, nous n’avons pas reçu les éléments au bout d’un an. Et malgré de nombreuses relances, les documents ne nous sont jamais parvenus » explique au Télégramme Laura Debezy, secrétaire générale du FSER, en rajoutant qu’il s’agit d’un cas très rare, et qu’un autre dossier a été déposé par l’association pour une autre subvention, qui ne pourra être traité que lorsque le remboursement sera fait.
Du côte de Bretagne 5, l’équipe est prête à aller jusqu’au tribunal administratif, ne comprenant pas ce remboursement, qui obligerait à renflouer avec les fonds propres de la radio, selon Frédéric Guyon, directeur technique et réalisateur. Elle compte faire de cette histoire un exemple de « tout ce qui pèse sur les radios associatives et dont on ne parle jamais ».
De son côté, Stéphane Hamon, directeur de Bretagne 5, s’attaque à la loi de 1986 relative à la liberté de communication et au FSER, et propose de la réformer, en proposant à l’Etat de déléguer à la région la gestion du fonds, sachant qu’elle « a choisi de financer la culture et les radios associatives et elle a une connaissance du terrain ». A l’antenne de la matinale qu’il présente, il a également invité la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, à venir dans le studio de Bretagne 5 à Quessoy pour discuter du sujet de l’avenir des radios associatives. Média qui, globalement, connait de grandes difficultés financières.
Source : Le Télégramme