Après la suppression par la nouvelle direction de France Inter de l’émission « Là-bas si j’y suis », malgré une pétition signée par 170 000 personnes, Daniel Mermet ne comptait pas lâcher l’émission qu’il présente depuis 1989. Et l’émission a officiellement ressuscité, sur le net. La première s’est tenue ce mercredi 21 janvier, en public et en direct d’un café parisien situé à Ménilmontant.
Elle est diffusée en ligne sur le site la-bas.org le lendemain, jeudi donc, d’abord en streaming direct de 19h à 21h, puis disponible en podcast pour les abonnées. Les non-abonnés y ont accès gratuitement dans les 48h suivant la première diffusion.
Les abonnements permettent de financer l’aventure sur le web de « Là-bas si j’y suis », qui regorge de projets : la diffusion en ligne de bon nombre de contenus multimédias qui complètent l’émission, la réalisation de films documentaires, voire sur le long terme la création d’une matinale qui jouerait la carte de la différence éditoriale face à celles des grandes radios généralistes. Le coût d’un abonnement va entre 60 et 100 euros par an.
Le site comprend déjà près de 13 000 abonnés. Pour Daniel Mermet, ce relancement n’est pas une revanche contre France Inter, comme il l’expliquait à l’AFP ; « Internet n’est pas un refuge. C’est une nouvelle histoire. Pourquoi on arrêterait? On s’est fait quand même virer sauvagement, c’était une incitation à la résistance. On continue notre combat, la bagarre qu’on a menée pendant 25 ans »