Après une période d’auditions et de consultations, le CSA vient de publier son rapport sur la RNT (Radio Numérique Terrestre) et son rôle face à l’évolution des médias. Un rapport qui montre que le Conseil compte poursuivre son développement ; « la RNT peut se développer sous certaines conditions sans fragiliser l’équilibre économique des acteurs existants ».
Le démarrage avait, pour rappel, été fait le 20 juin 2014 pour Paris, Marseille et Nice, et se poursuivra avec de nouveaux appels à candidatures locaux dans le courant de l’année. Sont concernées en priorité les zones frontalières, ainsi que les villes ou la bande FM est saturée, en se basant sur une stratégie équilibrée et complémentaire des différents modes d’écoute de la radio (FM, internet et RNT). Strasbourg et Lille ont donc de fortes chances d’être les prochaines villes concernées, tout comme Nantes et Lyon ou des expérimentations avaient été lancées avec des retours positifs, et qui seront pérennisées.
Le rapport sera remis au parlement et au gouvernement, auprès duquel le CSA avait demandé mi-décembre de clarifier sa position sur la RNT. Fleur Pellerin, Ministre de la Culture, avait expliqué lundi qu’il fallait exprimer leur position, en soulignant le principal problème : le coût de la double diffusion FM/RNT pour les opérateurs.
La RNT se développera donc bel et bien en France, n’en déplaise aux grands groupes nationaux qui y restent fermement opposées, lui préférant la radio en IP. Sur ce dernier point justement, le CSA émet des réserves, estimant que les réseaux ne sont pas adaptés à l’écoute de la radio, sans compter un cout de diffusion qui pourrait être trop élevé.