Depuis quelques jours, les radios musicales privées se font entendre suite au projet du CSA de faire évoluer les quotas de chanson française. Celles-ci refusent de « subir de nouvelles contraintes de diffusion imposées par les producteurs des multinationales du disque », et veulent être libres de diffuser la musique de leur choix.
Les radios mobilisées sont celles du groupe NRJ (NRJ, Chérie FM, Nostalgie et Rire & Chansons), les musicales des groupes RTL (RTL 2 et Fun Radio) et Lagardère (Virgin Radio et RFM), ainsi que Ouï FM qui a rejoint le mouvement. Dans un communiqué, ces radios demandent au CSA « de ne pas céder aux tentatives des multinationales du SNEP de mettre leur programmation sous tutelle » qu’elles n’acceptent pas, et « qui aurait des conséquences négatives sur la diversité du paysage radiophonique, au détriment du public, des artistes, et de la fillière musicale indépendante ».
Ces radios soulignent également les contextes actuels auquels elles sont confrontées : concurrence des plateformes d’écoute de musique en streaming sur le net (ou le quota n’est pas présent), production francophone en baisse au profit de groupes français chantant en anglais, etc. Ces radios diffuseront sur leurs antennes respectives un message pour mobiliser leurs auditeurs, sachant qu’elles représentent selon le communiqué 85% de l’écoute des radios musicales.
Sur Twitter, leurs voix ne se sont pas faites attendre : « En 2013 les radios ont diffusé 104 979 titres différents. +7,7% vs 2012. Difficile de parler de « manque de diversité » dit Gaël Sanquer, directeur antenne du groupe NRJ, « Les quotas francophones radio datent de 1994. Une autre époque. Ils sont obsolètes. » selon Mathieu Quétel, directeur général du Groupe 1981, « Trop légiférer c’est bâillonner la créativité. Daft Punk et Phoenix doivent ils chanter en français ? » selon Bruno Dubois, à la tête des réseaux RFM et Virgin Radio.