Radio France : 236 départs volontaires d’ici 2022

Lors de son CSEC (Comité Social et Economique Central) qui s’est tenu cette semaine, Radio France a annoncé ses projets stratégiques pour les années à venir, avec plusieurs départs volontaires. Sa présidente, Sibyle Veil, à précisé que 236 départs volontaires d’ici 2022, avec la création de 76 nouveaux dans le cadre du développement de la radio publique dans le numérique (à travers le développement des sites internet, les applications et la création de podcasts natifs).

Elle a assuré que tous ces départs, étalés sur les trois prochaines années, seront volontaires, et a veillé à limiter ce nombre « au strict nécessaire ». La présidente de Radio France compte limiter l’ampleur des départs pour mieux anticiper les besoins des directions et leurs réorganisations. Deux types de départs sont retenus : le départ volontaire à la retraite et le départ pour projet professionnel externe. A noter que France Bleu n’est pas concerné par ce plan de départs. Pour le SNJ, c’est « faire du plus avec du moins » et « insoutenable ».

Concernant le projet de réorganisation de Radio France, France Inter a pour projet de se développer sur le numérique avec un renforcement des compétences des équipes dédiées. Idem pour France Info qui va développer un plan de formation, ainsi que la production de davantage d’informations exclusives via l’agence interne conjointe à France Télévisions. En revanche, la radio cessera de produire les journaux de la demie de la version TV. France Culture, quant à elle, essaiera de viser des auditeurs plus jeunes, et davantage d’articles autour du patrimoine et de l’actualité. France Musique réduira le nombre de captations de concerts. Concernant Mouv’, il y a un projet de webradio réalisé avec des lycées pour ouvrir le débat avec les moins de 30 ans.

Concernant Fip, la direction a annoncé que les flashs diffusés chaque heure à :50 seront supprimés. Sa directrice, Bérénice Ravache, argumente ce choix par la volonté d’en faire « une chaine sans agressions ». Et malgré un développement national en DAB+, les locales restantes seront bien fermées. Les animatrices de Fip proposeront des modules culturels locaux.

Des bureaux d’information régionale seront aussi fermés, tout comme le pôle trafic, utilisé par France Bleu Paris et plusieurs nationales, qui devrait être supprimé. Sophia, la banque de programme dédié aux radios associatives, sera aussi supprimée.

Il a été également annoncé que certains émetteurs, dont le coût serait avéré trop élevé par rapport au nombre d’auditeurs touchés, allaient être arrêtés. Une décision contestée par le SNJ Radio France, qui juge que cet arrêt pose « la question de la mission de service public de Radio France, notamment lors de situations de crise : il est indispensable de pouvoir toucher la totalité des Français dans ce type de situations. »

Les quatre formations musicales restent maintenues, avec la volonté de développer les tournées en région. Mais le philharmonique verra 4 postes de musiciens supprimés, et le Chœur passera de 90 à 60 musiciens.

Un projet stratégique qui, pour les experts, a du sens mais risque d’entraîner de profonds bouleversements, et provoquer des tensions en interne. L’annonce du plan d’économies avait déjà déclenché une grande grève en juin dernier. 390 suppressions de postes étaient alors avancés.

Un plan d’économies qui s’annonce difficile, Radio France devant faire face à une baisse de la participation de l’Etat, ainsi que son intégration prochaine dans une holding commune à tout l’audiovisuel public voulu par le Ministre de la Culture.

Source : Twitter @snj_rf

1 réflexion au sujet de « Radio France : 236 départs volontaires d’ici 2022 »

  1. Je suis révolté que gouvernement veule faire des économies
    Et on continu de payer la redevance que l’état récupérer
    A moins avis l’état veux privatiser les médias public

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