Le paysage audiovisuel Suisse est sur la sellette, avec « No Billag », une initiative qui met la redevance audiovisuelle sur la sellette, et qui sera soumise ce 4 mars 2018 à un référendum. Si elle est votée, elle sera purement et simplement supprimée, menaçant ainsi très fortement la SSR, qui dirige pour la Suisse Romande 2 chaînes de télé et 4 stations de radio publiques. La redevance représente 75% du budget de la SSR.
Pire encore, ce sont une grande majorité des radios et télévisions privées régionales qui se retrouveront également condamnées ; ces stations perçoivent une partie de la redevance Billag, la publicité et le sponsoring n’étant pas suffisant pour financer leurs programmes, du fait de la présence de 4 langues nationales notamment. « No Billag » demande également à ce qu’aucune subvention ne soit versée à aucune chaine de télévision ou de radio, de quelque manière que ce soit, par la Confédération.
Naturellement, ce projet réduirait très fortement l’offre actuelle en Suisse, et fait beaucoup de bruit. Le Conseil Fédéral et le Parlement Suisse y sont opposés, en soulignant la menace de « la diversité médiatique et la formation de l’opinion » qui encouragerait « l’influence des investisseurs privés et des groupes étrangers ».
Pourtant, un récent sondage sur 1010 personnes, dévoilé la presse suisse dominicale, indique que 57% des Suisses se disent favorables au « No Billag », contre 34% contre. 60% des sondés estiment par ailleurs que la mort de la redevance n’entrainera pas la mort de la SSR.
Sources : La Lettre Pro de la Radio et Le Nouvelliste