Ambiance tendue à Tropiques FM… Depuis le 6 mai dernier, Claudy Siar, fondateur de la station, est en grève de la faim dans les locaux à Issy-les-Moulineaux en région parisienne. Fondateur de Tropiques FM, mais aussi animateur (sur RFI et France Ô actuellement), Claudy Siar conteste le fonctionnement actuel de la radio.
Résumé des faits : en 2007, Claudy Siar crée Tropiques FM avec Patrick Lemure (ancien de RFI) et Stéphane Mouangué, qui obtient du CSA l’ancienne fréquence de Média Tropical. En 2011, Claudy Siar quitte la direction de Tropiques FM pour prendre ses fonctions de Délégué Interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-Mer, et confie les rennes en intérim à Stéphane Mouangué, partenaire majoritaire de la radio, qu’il connait depuis 29 ans et en qui il avait confiance. C’est sa femme qui prend la direction de la radio. A son retour l’année suivante après démission de son poste de délégué, il ne retrouve plus sa place de gérant. C’est à ce moment que le conflit entre les 2 hommes commence…
Un communiqué publié ce 6 mai dénonce les méthodes actuelles de Stéphane Mouangué, avec la fin récente du partenariat avec Outre-Mer 1ere pour les informations, le boycott de plusieurs annonceurs historiques qui ont choisis de ne plus communiquer sur Tropiques FM, ou encore le licenciement de 5 salariés qui se seraient opposés aux décisions de la direction. « Certes c’est un conflit d’actionnaires qui relève du tribunal de commerce. Cependant une radio n’est pas une entreprise comme une autre. Elle n’existe que par l’attribution d’une fréquence, un bien public, attribuée par le CSA. Nous attendons que cette haute autorité qui a prédominance sur les tribunaux prenne une décision juste afin de mettre un terme a un conflit qui n’a que trop duré. Nous attendons que le CSA prenne ses responsabilités. » précise le communiqué.
Pour Claudy Siar, l’identité de Tropiques FM a été fortement impactée ; il estime que la radio a perdue son âme et qu’elle ne répond plus à sa mission qui est de s’adresser aux français d’Outre-Mer. En janvier dernier, le CREFOM (Conseil représentatif des Français de l’Outre-mer) avait déjà apporté son soutien au fondateur de la radio (membre du bureau de l’organisation), et avait déjà demandé au CSA de « garantir la vocation ultramarine de la chaîne Tropiques FM contre toute dérive commerciale et généraliste. »