Le sort d’Africa N°1 à Libreville semble scellé. La radio, lancée en 1981 par le président gabonais Omar Bongo, devrait prochainement s’éteindre après une très longue période de souffrances.
Une séance de travail s’était tenue ces derniers jours avec le président du Comité de privatisation et des représentants du personnel. Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Guy Bertrand Mapangou, a ainsi annoncé qu’un plan de liquidation sera proposé par l’État dans les prochaines semaines. La première étape sera de chercher de l’argent pour racheter les titres libyens, et d’accélérer ensuite le plan social avant de procéder à la liquidation « qui est inévitable ».
Africa N°1 était détenue par des capitaux libyens, à une période ou le pays avait beaucoup contribué à la réussite du Gabon. Au fil du temps, ceux-ci n’étaient plus capables de répondre aux charges financières de la radio, ce qui aura causé une quinzaine de mois sans salaires versés aux employés de la radio, et la mort de l’un d’entre eux faute de moyens pour couvrir ses soins.
Précision importante : cette liquidation n’affecte pas Africa N°1Paris, en bonne santé, et qui est restée indépendante de la radio de Libreville, qui en détient 20% du capital. Son directeur, Dominique Guilhot,développe d’ailleurs un réseau panafricain nommé Africa Radio, qui a déjà obtenu une fréquence à Abidjan et une autre plus récente à Brazzaville qui devrait démarrer début 2019. Africa Radio envisage d’obtenir une vingtaine de fréquences en Afrique francophone et se donne cinq ans pour y parvenir. Le Cameroun, le Sénégal et le Burkina Faso sont les prochains objectifs.
Sources : Info241 et Afrique Actu