Henry de Lesquen ne pourra plus être entendu sur les ondes de Radio Courtoisie. Président depuis 2007 de la radio associative orientée à droite, il avait été connu également comme ex-candidat auto-proclamé à la présidentielle, mais aussi et surtout pour ses nombreux tweets racistes et anti-sémites. Des dérapages qui lui auront valu d’être évincé de sa fonction, suite à une assemblée générale qui s’était réunie ce samedi 1er juillet, et qui ne l’a pas réelu.
Depuis longtemps, des tensions existaient en interne entre Henry de Lesquen et sa direction, assez mal à l’aise par rapport à ses activités sur Twitter, qui lui avaient valu en janvier dernier d’être condamné à une amende de 16 000 € pour provocation à la haine et contestations de crimes contre l’humanité, en critiquant notamment les rescapés de la Shoah comme Simone Veil. Le CSA avait par ailleurs réagi en engageant une procédure en décembre 2016 contre Henry de Lesquen pour « discrimination » et « non-maîtrise de l’antenne ».
Dominique Paoli a été élue nouvelle présidente de la radio. Henry de Lesquen, quant à lui, digère mal cette éviction ; dans son « Libre Journal » de lundi dernier, il a dénoncé à l’antenne un « putsch infâme » et dénoncé de « basses manœuvres », et a annoncé qu’il claquait la porte, refusant de s’exprimer sur une radio qui, selon lui, « se macronise ».
Dominique Paoli avait évoqué cette crise interne, présente depuis plus d’un an, et précise avoir appliqué « les statuts qu’il avait lui-même remaniés », tout en saluant son travail de reconstruction de Radio Courtoisie. Elle rajoute que Radio Courtoisie tient à être la radio de toutes les droites, « de Jean Lassalle à Marine le Pen ».
Source : L’Express