Les sans-radios de l’est parisien se battent pour recevoir leurs radios

mercuriales

Bien que Paris et l’Ile-de-France soient parmi les quelques zones ou la bande FM est très riche, il y a certains endroits de la capitale ou les ondes passent très mal. C’est le cas de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) et alentours (Montreuil, le 20ème arrondissement de Paris…), ou sont installées les tours jumelles des Mercuriales, qui servent d’émetteur à plusieurs radios (Ado, Latina, Néo/Ici & Maintenant, Radio FG, Générations, Radio Libertaire, Vivre FM/Radio Campus Paris, géré par Towercast). Et cet émetteur brouille une grosse partie de la bande FM aux habitants des quartiers voisins. 40 000 foyers au total, dans un rayon de 1,8 kilomètres.

C’est ainsi que l’un d’entre eux, Michel Léon, excédé, avait fondé en 2001 l’association des « Sans radios de l’est parisien ». Une association qui se bat pour qu’enfin, les habitants puissent enfin écouter la radio librement comme tout le monde. Seulement, en 11 années d’actions et de mobilisations… rien n’a bougé ! Seul France Inter a eu droit à une fréquence de confort diffusée depuis les Mercuriales (87.6), et TDF y a récemment coupé son émetteur qui ne diffusait qu’Aligre FM. Des résultats peu suffisants, malgré les nombreuses pétitions lancées par l’association.

Un nouvel appel a été lancé au CSA et à son nouveau président Olivier Schrameck et aux députés. Parmi les réponses obtenues précedemment, on leur conseillait pour écouter confortablement la radio de se tourner vers internet et le câble (!!!). Pas forcément pratique en déplacement… Déplacer l’émetteur ? Impossible apparament, car cela ne ferait que déplacer le problème ailleurs.

La radio numérique (RNT) est également la solution qui avait été donnée depuis quelques années, en vain, le dossier étant toujours à la traine. D’autant que les principales radios FM n’y seront pas présentes. En conclusion : 11 ans après la création des « Sans radios de l’est parisien », aucune solution technique n’a été trouvée. « On vit depuis des années une histoire de fou mais j’ai l’impression que tout le monde s’en fiche. » selon Michel Léon.

Source : Le Parisien

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