Un nouveau rebondissement a frappé l’audiovisuel public cette semaine ; Marie-Christine Saragosse n’est plus présidente de France Médias Monde (qui regroupe RFI, France 24 et Monte-Carlo Doualiya).
Son mandat a été annulé suite à une non-déclaration de patrimoine et d’intérêt dans les temps auprès de la Haute Autorité de la vie public. « On ne me l’a pas demandée comme lors de mes mandats précédents. Les dispositions ont changées et je ne le savais pas. On ne m’a jamais contacté » expliquait-elle au Monde. Cette déclaration concerne tous les dirigeants d’entreprises publiques, qui sont soumis à la loi du 11 octobre 2013 sur la transparence de la vie publique. Elle ajoute cependant avoir procédé à ces déclarations en 2013 auprès de la commission pour la transparence financière de la vie politique, et en 2015 auprès de la Haute Autorité qui a remplacé entre temps la commission.
Un conseil d’administration extraordinaire se réunira en interne afin de mettre en place une gouvernance transitoire. L’intérim pourrait être assuré par Francis Huss, doyen des administrateurs et représentant de l’Assemblée des Français de l’Etranger. Le CSA, de son coté, devra lancer une procédure pour nommer la relève. Marie-Christine Saragosse, qui avait été reconduite à la fin de son précédent mandat, avait été alors la seule candidate.
Cette annonce tombe peu de temps après un cas similaire à Radio France, qui s’est retrouvée sans président avec le retrait du mandat de Mathieu Gallet suite à sa condamnation pour favoritisme. Deux cas qui inquiètent les syndicats, au moment où le président Emmanuel Macron souhaite réformer l’audiovisuel public, sur lequel le gouvernement lancera un vaste travail de réflexion. Le SNJ de France Médias Monde s’associe à celui de Radio France en demandant également une suspension des négociations en cours sur l’audiovisuel public, en attendant la nomination de « dirigeants légitimes ».