Suite à la motion d’état d’urgence votée à Europe 1 par les salariés de la direction suite aux mauvaises audiences et les propos de la direction, Arnaud Lagardère a réagi également en début de semaine. Le patron du groupe Lagardère, et actionnaire de la station a insisté sur le redressement des audiences, et a coupé court aux rumeurs : hors de question de vendre Europe 1, sujet qui est totalement exclu. Son porte-parole, Ramzi Khiroun, l’a confirmé au Monde, en ajoutant qu’il a un « attachement viscéral » pour sa radio, et qu’il mettra tout en œuvre pour redresser la situation, et faire en sorte qu’elle retrouve son ADN ; « Pour relancer Europe 1, Arnaud Lagardère n’a aucun tabou, pas même celui de la direction »
Direction qui serait donc remise en question, et qui est représentée par Denis Olivennes, PDG de Lagardère Active, et Richard Lenormand, tout juste nommé à la direction générale d’Europe 1 en remplacement de Fabien Namias, qui a repris l’interview matinale de Jean-Pierre Elkabbach début janvier.
Remise en question qui risque même de se confirmer si la station chute en dessous des 8% d’audiences cumulées aux prochains sondages Médiamétrie qui sortiront en avril prochain. Pour Arnaud Lagardère, les changements opérés dans la grille début janvier ne seraient « malheureusement, pas suffisantes pour enrayer la chute d’audience ».
En parallèle, les salariés, après s’être exprimés sur les audiences de la radio, ont obtenu de la direction 22 titularisations en CDI de salariés précaires d’ici fin 2017, en plusieurs étapes (10 en février, 5 fin juin, et 7 à la fin de l’année). De plus, quatre groupes de travail vont être crées pour réformer la radio, et afin que le personnel soit « associé à toutes les étapes de la reconquête ».