Après un mouvement de grève le 11 février dernier à Radio France, les salariés récidivent avec un arrêt de travail illimité qui a démarré ce jeudi 19 mars, suite à l’appel des syndicats CFDT, CGT, SNFORT, SUD et UNSA.
Les motifs : les inquiétudes des syndicats suite aux pistes d’économies évoquées par la direction pour résorber le déficit budgétaire de 50 millions d’euros prévu, dans lequel une suppression de 300 à 400 postes au sein de la Maison Ronde serait mentionné. Les syndicats ont ainsi demandé au Président de Radio France, Mathieu Gallet, de donner des précisions sur son plan d’action. Réunis vendredi dernier pour une réunion du CCE (Comité Central d’Entreprise), les explications de Mathieu Gallet n’ont pas été suffisamment claires concernant les pistes envisagées, la tutelle publique ne rendant pas ses arbitrages avant mi-avril.
La grève illimité a pour but de lancer un appel à la tutelle pour éviter l’étranglement budgétaire, et que la direction de Radio France soumette les pistes d’économies aux organisations syndicales, et qu’il y ait un véritable dialogue social selon Jean-Paul Quennesson, délégué syndical central SUD, pour Le Figaro. A noter que le SNJ (Syndicat National des Journalistes) et FO ne se sont pas joints à la grève, l’estimant « dangereuse ».
Cette grève illimitée démarre 2 jours après la révélation par le Canard Enchainé du montant de la rénovation du bureau de Mathieu Gallet estimé à environ 100 000 €. Une affaire qui a fait beaucoup de bruit dans les médias. La grève pourrait aussi avoir, sur une longue durée, des répercussions sur les audiences des radios du groupe, comme ce fut déjà le cas pour France Inter lors de la grève de 2013 qui avait durée plusieurs jours.